Le projet met à profit le dénivelé prononcé qui marque l’entrée du site, en proposant un premier bâtiment adossé à la pente et offrant aux espaces d’accueil et de bureaux une relation directe avec l’entrée du site et s’ouvrant au Sud sur la forêt avoisinante.

Cette disposition permet de préserver la partie Nord et Est du site plus plate et adaptée à la manœuvre des camions.
Un deuxième long bâtiment est disposé en bordure Nord de la parcelle protégeant ainsi le site des regards et définissant les contours d’une cour entre les deux bâtiments. Et c’est autour de cette cour que l’ensemble des activités de stockage, d’entretien, de préparation des flottes de véhicules du SPCH et de NEVIA s’organise. Cette organisation du site, favorable à l’activité et optimisant les circulations internes, permet la réalisation de bâtiments plus compacts et préserve l’utilisation des sols.

Conscients du caractère particulier de ce site encore préservé, situé en lisière de forêts, et laissant entrevoir au Nord l’entrée de la ville de La Chaux-de-Fonds, le projet reste modeste, proposant une volumétrie basse travaillée à l’horizontale et épousant autant que possible le dénivelé naturel du site. De plus, il veille à rester discret en privilégiant un programme replié sur lui-même ; les activités principales et interactions entre bâtiments se déroulant au sein de la cour. Si cette implantation nécessite une modification du terrain naturel, les volumes de remblais générés par le volume au Sud seront directement valorisés et compensés sur place lors de l’aménagement de la cour et des fondations du bâtiment au Nord.

Afin de veiller à une intégration harmonieuse dans ce contexte rural et en marge des espaces boisés, la volumétrie allongée et les toitures à deux pans s’inscrivent volontairement dans le prolongement des constructions voisines vouées à l’exploitation agricole. Par ailleurs, l’implantation des deux bâtiments épousent autant que possible le dénivelé naturel du site.

Dans un souci de durabilité, le projet privilégie autant que possible le recours à des matériaux « bas carbone », c’est-à-dire locaux, peu transformés et valorisables en fin de vie du bâtiment. Dans cet objectif, l’entier du système structurel, à l’exception des murs contre terre, est projeté en bois. Tous les planchers sont constitués par une trame de poutres en rondins simplement équarris.

Cette solution permet à la fois :

• de limiter l’usage du béton pour les zones carrossables (halle camion / Atelier mécanique)
• d’utiliser un bois local (résineux) pouvant provenir par exemple des forêts communales
• de recourir à un mode de production (bois simplement équarri et fendu pour des raisons de stabilité dans le temps) et une mise en œuvre simple.
• et de pouvoir facilement revaloriser ce matériau (bois brut).

La poutraison en toiture est également réalisée en bois. La composition des murs intérieurs et extérieurs fait également la part belle aux matériaux biosourcés et principalement dérivés du bois, comme l’isolation thermique (laine de bois), le revêtement des façades (bardages de lames de bois ventilés et prégrisaillés à huile de lin pour les parties les plus exposées) et les menuiseries intérieures et extérieures à l’exception des portes techniques des halles.